Alice LEBRETON MANSUY

L’établissement de l’infection de cellules par une bactérie pathogène comme Listeria monocytogenes constitue un cas remarquable de phénomènes dynamiques en biologie, au cours desquels la cellule hôte comme la bactérie mettent en place des attaques et réponses successives, rassemblées sous le concept de dialogue moléculaire. C’est la mise en place de ce dialogue, vue dans le temps et dans l’espace, que nous étudions.

Un premier axe de nos recherches est consacré aux mécanismes post-transcriptionnels affectant l’expression des gènes des cellules humaines lors de l’infection, avec trois problématiques principales visant à dépasser les études transcriptomiques descriptives : (i) l’infection a-t-elle un impact sur la stabilité, la maturation ou la traduction des ARN messagers cellulaires ? (ii) quels mécanismes moléculaires de la bactérie ou de l’hôte sont impliqués dans ces processus ? (iii) quelles sont les conséquences pathologiques ?

Notre second axe de recherches porte sur la caractérisation d’une nouvelle niche de croissance de Listeria que nous avons mise en évidence dans les cellules épithéliales, à l’intérieur de vacuoles spécialisées. Pour étudier les mécanismes de formation et de maintenance de cette niche et leurs conséquences sur l’équilibre entre bactérie et hôte, nous développons pour ceci des approches de suivi par microscopie en temps réel et de suivi quantitatif des facteurs de virulence sécrétés, grâce à des collaborations transdisciplinaires entre microbiologie, chimie et biophysique.