À propos de Qbio, nouveau Centre de biologie quantitative

, modifié le
27 septembre 2021
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Le nouveau Centre de biologie quantitative (QBio) ENS-PSL a pour ambition de se placer à l'avant-garde des changements transformateurs en cours dans les sciences de la vie, tant dans leur questionnement que dans leur méthodologie. 

Pourquoi un centre de biologie quantitative ?

Les succès spectaculaires de la biologie moléculaire associés aux technologies d’analyse toujours plus puissantes (imageries, ohmique, micro-fluidique, optogénétique, CRISPR, …) ont révolutionné le paysage scientifique, en créant la possibilité de manipuler et d’interroger expérimentalement les aspects complexes des systèmes vivants.

Cette transformation a fait émerger la nécessité d’approches quantitatives pour prédire et décrypter les mécanismes fondamentaux qui restent inaccessibles aux seules mutations et interprétations simples, du fait des couplages forts et des échelles multiples impliquées. Modélisation et mathématiques ne sont pas une nouveauté absolue en biologie : bon nombre de travaux des années 1950-60 -notamment sous la houlette de J. Monod et ses collaborateurs- possédaient cette démarche, mais leur approche a été supplantée par la révolution moléculaire. 

Après l’élan initial et quelques inévitables désillusions, deux conséquences majeures ont émergé : (i) Traiter l’énorme quantité de données produites nécessite des méthodes computationnelles de pointe ; (ii) Les systèmes vivants sont complexes et les interactions entre les différents éléments qui les composent sont généralement fortes. Par conséquent, les interprétations simples ne suffisent souvent pas et doivent s’accompagner de méthodes plus quantitatives et poussées pour pouvoir comprendre et prédire le comportement et les réponses des systèmes vivants. C’est pourquoi il est aujourd’hui crucial de relancer l’esprit multidisciplinaire et de l’alimenter par des approches computationnelles, expérimentales et théoriques de pointe. 

Notre objectif ? Découvrir les principes d'organisation fondamentaux des systèmes vivants pour les comprendre et les prédire. Massimo Vergassola, directeur de QBio

 

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L’ENS et PSL sont dans une position unique en France pour relever ces défis. D’abord, par leur tradition d’excellence scientifique dans les différentes disciplines au cœur du projet QBio : biologie, chimie, mathématiques appliquées, physique, sciences cognitives et computationnelles. Ensuite, par la grande qualité des étudiants, hautement sélectionnés et munis d’un bagage théorique remarquable. 

Enfin, les collaborations déjà établies entre chercheurs de différents départements et institutions au sein de PSL, l’amorce des programmes de séminaires communs et des initiatives pionnières aux interfaces (notamment, l’Institut de Convergence Q-Life dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir) seront amplifiés et solidifiés par l’initiative QBio.